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Au-delà des 5 sens...

 


On vous a toujours appris que l’humain possède 5 sens. Le goût, l’odorat, de toucher, la vue et l’ouïe.


Pourtant, il semblerait que, depuis quelques années, la science en décompte 4 de plus : la proprioception, l’équilibrioception, la thermoception et la nociception.


Tout autant de sens qui vont participer à votre perception de la vie, et, notamment, à votre perception douloureuse. 



La proprioception, ou l’art de ressentir son corps dans l’espace.


Vous êtes peut-être assis dans votre fauteuil en ce moment, ou debout dans le métro. Si vous fermez les yeux, vous êtes capables de ressentir si votre jambe gauche est tendue, ou votre bras droit plié avec le pouce sous le téléphone pour pouvoir continuer votre lecture. 


Si vous êtes capables de ressentir les différentes positions de votre corps dans l’espace, bravo, vous êtes dotés de proprioception.


La proprioception, c’est également ressentir les déplacements d’un membre par rapport à un autre. Si vous levez le bras, vous êtes capable de sentir qu’il se déplace par rapport à votre corps.



Nous sommes tous des funambules


Comme pour la proprioception, vous êtes, pour la majorité d’entre vous, capables de tenir en équilibre sur vos 2 pieds, sans y penser. Voilà encore un sens formidable qu’est l’équilibrioception.


Faisons une nouvelle expérience. Après avoir lu ces quelques lignes, vous vous mettrez debout, et fermerez les yeux. Vous sentez, ces oscillations d’avant en arrière incessantes? Vous êtes constamment en train de vous rééquilibrer grâce à l’équilibrioception, et ce, sans même vous en rendre compte. Il ne reste plus qu’à le faire sur un fil.



Vous détestez les douches froides


Avez-vous déjà eu l’idée farfelue de prendre une douche froide ? Ou pire, avez-vous déjà essayé ? S’il y a de grandes chances que vous n’aimiez pas ça, c’est que vous êtes capables de ressentir la température. C’est ce qu’on va appeler la thermoception. 



La douleur est en réalité créée par votre cerveau


Si vous hurlez lorsque vous vous cognez le petit orteil dans le coin de la table basse, c’est parce que votre cerveau a reçu l’information qu’il s’est passé quelque chose : une stimulation suffisamment forte pour éveiller les récepteurs nociceptifs, responsables de la nociception. 


Le rôle protecteur de la nociception

La nociception, c’est la capacité à détecter un stimulus potentiellement nocif pour notre corps. Elle possède un rôle biologique de protection qui est plus que nécessaire à notre survie. 


L’information va partir des récepteurs qui se trouvent dans pratiquement tous les tissus de notre corps : muscles, articulations, viscères,... Pour remonter jusqu’au cerveau, et plus précisément au thalamus, qui va agir comme un véritable centre de tri. 


Votre cerveau crée la douleur de toutes pièces

Si on compare votre douleur à un puzzle, la nociception n’en est qu'une pièce.


Faisons une expérience:


Vous allez enlever une de vos chaussures et puis la remettre. Vous n’avez probablement pas eu mal. Maintenant, recommencez, en étant attentif à votre index qui vous sert de chausse-pied. Ça fait mal ?


Pourtant, une seule chose a changé par rapport à l’habitude : j’ai attiré votre attention sur un stimulus qui excite probablement vos nocicepteurs. Comment est-ce possible que, d’habitude, ça ne fasse pas mal ?


La menace perçue

La douleur possède un rôle protecteur.


Au quotidien, votre cerveau a très bien compris qu’il n’y avait aucun danger à enfiler une chaussure. Pas la peine de transformer le stimulus nociceptif en douleur. 


On peut donc stimuler les nocicepteurs sans pour autant avoir mal.


Un des mécanismes les plus importants de régulation de la douleur sera la notion de menace perçue. Plus vous ressentez un danger important, plus votre cerveau va juger nécessaire de vous faire ressentir de la douleur, dans un seul but : la survie.


Mais il ne s’agit pas là de la seule chose qui va pouvoir amplifier ou diminuer la perception douloureuse. D’autres pièces vont également rejoindre le puzzle : 


  • Le stress chronique ;
  • Le rapport à la douleur (expériences passées,...) ;
  • La génétique ;
  • L’inflammation de bas grade ;
  • La sensibilisation du système nerveux ;


Si c’est mon cerveau qui crée la douleur, est-ce qu’elle est réelle ?


Soigner un mal invisible

Les clichés en matière de douleur ont la vie dure. Si vous n’avez pas de lésion, pas de fracture, de hernie discale ou que sais-je, félicitations, votre douleur est dans votre tête.


Et c’est probablement vrai. Mais est-elle irréelle pour autant? Sûrement pas.


Il est très ancré dans notre société que douleur = nociception, et qu’en supprimant la nociception avec de la kiné, des médicaments, ou les deux, tout ira bien. Mais comment faire si la douleur continue ?


Sortir du modèle biomécanique

Nous pensons que la compréhension est la clé.


La douleur est influencée par bien des facteurs autres que la nociception. Les identifier chez chacun et les comprendre peut nous permettre de mieux les gérer. 


Chez JANKO, nous mettons un énorme point d’honneur sur l’écoute et la communication avec le patient. Nous sommes convaincus que c’est ce qui fait la différence. 


La douleur, bien qu’orchestrée par notre cerveau, n’est pas moins réelle et mérite toute notre attention. Cassons les codes de la kinésithérapie, ensemble.

Il est temps d'en finir avec votre douleur.

Vous souhaitez la comprendre pour mieux la gérer ?